Le Velours des ronces
Cette série intime est née de mon expérience vécue en tant que danseuse professionnelle. Elle explore les traces — physiques et psychiques — qu’imprime sur le corps féminin cette pratique exigeante de la danse.
Nourrie de réflexions et d’expériences partagées avec les danseuses qui m’entourent, elle interroge l’exigence de ce métier commencé si jeune, et la passion qui l’habite. Ce double visage, où l’extase et la douleur nous poussent sans cesse à franchir nos propres limites.
Entre violences muettes et gestes chorégraphiques, ses images argentiques dévoilent des corps marqués, des émotions libérées, et des récits longtemps tus, loin de la brulure transcendante qu’apporte la scène.
Cette série souhaite offrir une autre représentation du métier de danseuse: plus vulnérable, plus incarnée, traversée d’une ambivalence profonde. La photographie devient alors un espace de réparation, un outil de soin où peut enfin s’ouvrir la parole.